• 6. Groupement de Textes : études de poèmes.

        (Mars)

                                                                                                  

    Thématique : Récit de création ; création poétique.

    Objectifs :

    - Découvrir différents poèmes mettant en œuvre la puissance créatrice de la parole poétique.

    - Comprendre en quoi ces créations poétiques répondent à des questions fondamentales et témoignent d'une conception du monde.

    - S'interroger sur les valeurs exprimées dans ces textes.


    Problématique : La parole humaine, quant à elle, peut-elle avoir
    une dimension créatrice ?

                                                                           

                                   Poèmes & Chansons :


    - Texte 1 : Victor Hugo

    Printemps

    Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
    Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
    Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
    Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
    Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
    L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
    Il semble que tout rit, et que les arbres verts
    Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
    Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
    Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
    A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
    Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

    Victor Hugo, Toute la lyre 

     

     

    - Texte 2 : Maurice Carême (1899 - 1978)  

     

     Liberté

    Prenez du soleil
    Dans le creux des mains,
    Un peu de soleil
    Et partez au loin !

    Partez dans le vent,
    Suivez votre rêve;
    Partez à l’instant,
    La jeunesse est brève !
    Il est des chemins
    Si aériens !

    Ne regrettez pas
    Ce que vous quittez.
    Regardez, là-bas,
    L’horizon briller.

    Loin, toujours plus loin,
    Partez en chantant.
    Le monde appartient
    A ceux qui n’ont rien.

     

     


    - Texte 3 : Arthur Rimbaud 

     

     

    Ma Bohème

    Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
    Mon paletot aussi devenait idéal ;
    J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
    Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

    Mon unique culotte avait un large trou.
    – Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
    Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
    – Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

    Et je les écoutais, assis au bord des routes,
    Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
    De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

    Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
    Comme des lyres, je tirais les élastiques
    De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

    Arthur Rimbaud, Cahier de Douai (1870)

    "Ma bohème" d'Arthur Rimbaud, chanté par Léo Ferré

     

    - Texte 4 : Paul Eluard

     Paul ELUARD

    Liberté

    Sur mes cahiers d’écolier
    Sur mon pupitre et les arbres
    Sur le sable sur la neige
    J’écris ton nom

    Sur toutes les pages lues
    Sur toutes les pages blanches
    Pierre sang papier ou cendre
    J’écris ton nom

    Sur les images dorées
    Sur les armes des guerriers
    Sur la couronne des rois
    J’écris ton nom

    Sur la jungle et le désert
    Sur les nids sur les genêts
    Sur l’écho de mon enfance
    J’écris ton nom

    Sur les merveilles des nuits
    Sur le pain blanc des journées
    Sur les saisons fiancées
    J’écris ton nom

    Sur tous mes chiffons d’azur
    Sur l’étang soleil moisi
    Sur le lac lune vivante
    J’écris ton nom

    Sur les champs sur l’horizon
    Sur les ailes des oiseaux
    Et sur le moulin des ombres
    J’écris ton nom

    Sur chaque bouffée d’aurore
    Sur la mer sur les bateaux
    Sur la montagne démente
    J’écris ton nom

    Sur la mousse des nuages
    Sur les sueurs de l’orage
    Sur la pluie épaisse et fade
    J’écris ton nom

    Sur les formes scintillantes
    Sur les cloches des couleurs
    Sur la vérité physique
    J’écris ton nom

    Sur les sentiers éveillés
    Sur les routes déployées
    Sur les places qui débordent
    J’écris ton nom

    Sur la lampe qui s’allume
    Sur la lampe qui s’éteint
    Sur mes maisons réunies
    J’écris ton nom

    Sur le fruit coupé en deux
    Du miroir et de ma chambre
    Sur mon lit coquille vide
    J’écris ton nom

    Sur mon chien gourmand et tendre
    Sur ses oreilles dressées
    Sur sa patte maladroite
    J’écris ton nom

    Sur le tremplin de ma porte
    Sur les objets familiers
    Sur le flot du feu béni
    J’écris ton nom

    Sur toute chair accordée
    Sur le front de mes amis
    Sur chaque main qui se tend
    J’écris ton nom

    Sur la vitre des surprises
    Sur les lèvres attentives
    Bien au-dessus du silence
    J’écris ton nom

    Sur mes refuges détruits
    Sur mes phares écroulés
    Sur les murs de mon ennui
    J’écris ton nom

    Sur l’absence sans désir
    Sur la solitude nue
    Sur les marches de la mort
    J’écris ton nom

    Sur la santé revenue
    Sur le risque disparu
    Sur l’espoir sans souvenir
    J’écris ton nom

    Et par le pouvoir d’un mot
    Je recommence ma vie
    Je suis né pour te connaître
    Pour te nommer

    Liberté.

    Paul Eluard

    Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin)
    Au rendez-vous allemand (1945, Les Editions de Minuit)

     

    Télécharger « Eluard.jpg »

     

    Chanson de Georges Moustaki, "Ma Liberté", interprétée par les trois Prêtres Drômois :    

     Pères Eric Lorinet, Benoît Pouzin et Guillaume Teissier

     

    Paroles :

    Ma liberté
    Longtemps je t'ai gardée
    Comme une perle rare
    Ma liberté
    C'est toi qui m'as aidé
    A larguer les amarres
    Pour aller n'importe où
    Pour aller jusqu'au bout
    Des chemins de fortune
    Pour cueillir en rêvant
    Une rose des vents
    Sur un rayon de lune

    Ma liberté
    Devant tes volontés
    Mon âme était soumise

    Ma liberté
    Je t'avais tout prêté
    Ma dernière chemise
    Et combien j'ai souffert
    Pour pouvoir satisfaire
    Tes moindres exigences
    J'ai changé de pays
    J'ai perdu mes amis
    Pour gagner ta confiance

    Ma liberté
    Tu as su désarmer
    Les moindres habitudes
    Ma liberté
    Toi qui m'as fait aimer
    Même la solitude
    Toi qui m'as fait sourire
    Quand je voyais finir
    Une belle aventure
    Toi qui m'as protégé
    Quand j'allais me cacher
    Pour soigner mes blessures

    Ma liberté
    Pourtant je t'ai quittée
    Une nuit de décembre
    J'ai déserté
    Les chemins écartés
    Que nous suivions ensemble
    Lorsque sans me méfier
    Les pieds et poings liés
    Je me suis laissé faire
    Et je t'ai trahie pour
    Une prison d'amour
    Et sa belle geôlière


    Et je t'ai trahie pour
    Une prison d'amour
    Et sa belle geôlière  

    Source : Ce titre est extrait de l'album : Ma Liberté (1970) de G. Moustaki.  

     

    - Haïkus et Calligrammes.  

     

    Haïkaïs Matsuo Bashô

    Enregistrement : Audiocite.net
      http://www.audiocite.net/livres-audio-gratuits-poesies/matsuo-basho-haikais-de-basho.html

    (Livre audio durée : 07min - Fichier mp3 de 6,14 Mo)

      

     Plus de poèmes sur ce site : http://nekojita.free.fr/NIHON/BASHO.html

     


    ​* Ecriture/ Oral : 1. Ecrire des poèmes (à l'image de haïkus de Bashô, d'Issa, etc..., calligrammes de Guillaume Apollinaire et autres) 

     

                                    2. les réciter, pour :

                                 Le Printemps des Poètes.

    BRIGADES D'INTERVENTION POETIQUE

    "La Colombe poignardée et le jet d'eau "

                                                        Guillaume APOLLINAIRE


    * Lecture cursive (6) : Initiation à la Poésie, Magnard.
      


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  • 7. ETUDE de FABLES de Jean de La Fontaine,

    de FABLIAUX et de FARCES.
    AVRIL

    Portrait de Jean de La Fontaine

     

    https://fr.brainpop.com/francais/ecrivainsetoeuvrescelebres/jeandelafontaine/


     

    Thématique : Résister au plus fort : ruses, mensonges et masques. 

    Objectifs :

    - Découvrir des genres variés : fable, fabliau et  farce.

    - Comprendre comment se déploient les ruses de l'intelligence aux dépens des puissants.

    - Comprendre l'effet produit sur le lecteur ou le spectateur.

    - S'interroger sur les valeurs mises en jeu.

                                                                                                     

     

    1. Textes étudiés :
    Texte 1 : “L’âne vêtu de la peau du lion” Illustration par Benjamin RABIER (1864-1939)

     

                 

     

     

                                     L'ÂNE VÊTU DE LA PEAU DU LION

     

            De la peau du Lion l’Âne s’étant vêtu
                     Etait craint partout à la ronde,
                     Et bien qu’Animal sans vertu, (1)
                     Il faisait trembler tout le monde.
            Un petit bout d’oreille échappé par malheur
                    Découvrit la fourbe (2) et l’erreur.
                    Martin (3) fit alors son office.
            Ceux qui ne savaient pas la ruse et la malice (4)
                    S’étonnaient de voir que Martin
                    Chassât les Lions au moulin. (5)

                   Force gens font du bruit (6) en France
            Par qui cet apologue est rendu familier.
                   Un équipage  cavalier (6)
                   Fait les trois quarts de leur vaillance.

     

    Vocabulaire : 

    (1) courage
    (2) malhonnêteté
    (3) "On dit [...] Martin bâton, en parlant d'un bâton dont on frappe les ânes, qu'on appelle Martin, comme si on disait le bâton à Martin " (Furetière) (Fables, oeuvres complètes, éd. La Pléiade)
    (4) le sens actuel de "disposition à railler, à taquiner, sans méchanceté réelle, facétie" est apparu au milieu du XVIIème siècle
    (5) les lions, d'ordinaire, ne vont pas porter de grain au moulin
    (6) font parler d'eux
    (7) tout ce qui est nécessaire pour s'entretenir honorablement ; 
    cavalier : noble, conquérant, portant épée.   


    Texte 2 : " Le Renard et la Cigogne "

     Compère (1) le Renard se mit un jour en frais,
    Et retint à dîner commère la Cigogne (2).
    Le régal fut petit et sans beaucoup d'apprêts :
                Le Galand, pour toute besogne (3)
    Avait un brouet (4) clair (il vivait chichement).
    Ce brouet fut par lui servi sur une assiette.
    La Cigogne au long bec (5) n'en put attraper miette ;
    Et le Drôle eut lapé le tout en un moment.
            Pour se venger de cette tromperie,
    À quelque temps de là, la Cigogne le prie.
    Volontiers, lui dit-il, car avec mes amis
                Je ne fais point cérémonie."
            À l'heure dite, il courut au logis
                De la Cigogne son hôtesse ;
                Loua très fort sa politesse,
                Trouva le dîner cuit à point.
    Bon appétit surtout ; Renards n'en manquent point.
    Il se réjouissait à l'odeur de la viande
    Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande (6).
                On servit, pour l'embarrasser
    En un vase à long col, et d'étroite embouchure.
    Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer,
    Mais le museau du Sire était d'autre mesure.
    Il lui fallut à jeun retourner au logis,
    Honteux comme un Renard qu'une Poule aurait pris,
            Serrant la queue, et portant bas l'oreille.
                Trompeurs, c'est pour vous que j'écris,
                Attendez-vous à la pareille.

    Vocabulaire : 

    (*) Sources : Fable ésopique recueillie par Plutarque (Symposiaques, I,1) . Deux versions latines en existaient
    dans le recueil de compilation des textes antiques de Névelet paru au siècle de L.F. : l'une d'Ésope, l'autre de Phèdre. Une autre de Phèdre existait aussi dans l'édition Sacy.

     (1) compère et commère : le parrain et la marraine, puis :
    les amis
     (2) le titre des éditions anciennes s'écrit "Le Renard et le Cicogne" (du latin cicogna), La Fontaine écrivait : "cicogne".
    (3) au XVIème, le mot est employé au sens très vague de chose
    (4) "bouillon qu'on portait autrefois aux nouvelles mariées
    le lendemain de leurs noces..., se dit aussi d'un méchant potage" (Furetière)
    (5) nous verrons un peu plus tard "Le héron au long bec emmanché d'un long cou"
    (6) tendre et délicate 

    le Renard et la Cigogne

     

    Texte 3 : “Le Rat et l'Huître"

    Un Rat hôte d'un champ, Rat de peu de cervelle,
    Des Lares paternels un jour se trouva sou.
    Il laisse là le champ, le grain, et la javelle,
    Va courir le pays, abandonne son trou.
    Sitôt qu'il fut hors de la case,
    Que le monde, dit-il, est grand et spacieux !
    Voilà les Apennins, et voici le Caucase :
    La moindre taupinée était mont à ses yeux.
    Au bout de quelques jours le voyageur arrive
    En un certain canton où Thétys sur la rive
    Avait laissé mainte Huître ; et notre Rat d'abord
    Crut voir en les voyant des vaisseaux de haut bord.
    Certes, dit-il, mon père était un pauvre sire :
    Il n'osait voyager, craintif au dernier point :
    Pour moi, j'ai déjà vu le maritime empire :
    J'ai passé les déserts, mais nous n'y bûmes point.
    D'un certain magister le Rat tenait ces choses,
    Et les disait à travers champs ;
    N'étant pas de ces Rats qui les livres rongeants
    Se font savants jusques aux dents.
    Parmi tant d'Huîtres toutes closes,
    Une s'était ouverte, et bâillant au Soleil,
    Par un doux Zéphire réjouie,
    Humait l'air, respirait, était épanouie,
    Blanche, grasse, et d'un goût, à la voir, nonpareil.
    D'aussi loin que le Rat voir cette Huître qui bâille :
    Qu'aperçois-je ? dit-il, c'est quelque victuaille ;
    Et, si je ne me trompe à la couleur du mets,
    Je dois faire aujourd'hui bonne chère, ou jamais.
    Là-dessus maître Rat plein de belle espérance,
    Approche de l'écaille, allonge un peu le cou,
    Se sent pris comme aux lacs ; car l'Huître tout d'un coup
    Se referme, et voilà ce que fait l'ignorance.

    Cette Fable contient plus d'un enseignement.
    Nous y voyons premièrement :
    Que ceux qui n'ont du monde aucune expérience
    Sont aux moindres objets frappés d'étonnement :
    Et puis nous y pouvons apprendre,
    Que tel est pris qui croyait prendre.

     

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    Texte 4 : "Le Coq et le Renard"

     

     
    LE COQ ET LE RENARD (*)  

    Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
                Un vieux Coq adroit et matois (1).
    Frère, dit un Renard adoucissant sa voix,
                Nous ne sommes plus en querelle :
                Paix générale cette fois.
    Je viens te l'annoncer ; descends que je t'embrasse (2) ;
                Ne me retarde point, de grâce :
    Je dois faire aujourd'hui vingt postes sans manquer (3).
                Les tiens et toi pouvez vaquer,
                Sans nulle crainte à vos affaires  :
                Nous vous y servirons en frères.
                Faites-en les feux dès ce soir.
                Et cependant, viens recevoir
                Le baiser d'amour fraternelle (4).
    Ami, reprit le Coq, je ne pouvais jamais
    Apprendre une plus douce et meilleure nouvelle
                                    Que celle
                               De cette paix.
                Et ce m'est une double joie
    De la tenir de toi. Je vois deux Lévriers,
                Qui, je m'assure, sont courriers
                Que pour ce sujet on envoie.
    Ils vont vite, et seront dans un moment à nous.
    Je descends : nous pourrons nous entre-baiser tous.
    Adieu, dit le Renard, ma traite est longue à faire,
    Nous nous réjouirons du succès de l'affaire
            Une autre fois.  Le Galand aussitôt
                Tire ses grègues (5), gagne au haut (6),
                Mal content de son stratagème ;
                Et notre vieux Coq en soi-même
                Se mit à rire de sa peur
    Car c'est double plaisir de tromper le trompeur.

     

    (*) Source : "Ésope et ses imitateurs (Faerne, Haudent, etc;) mettent en scène le coq, le renard et un chien caché qui étranglera le renard. La Fontaine a suivi Guéroult "Premier livre des Emblèmes, Lyon 1550;" (G.Couton, La Fontaine, Fables, éd. Garnier. Une facétie du Pogge peut aussi avoir été utilisée.

     

    (1) rusé, sans scrupule, filou
    (2) que je te prenne dans mes bras
    (3) 20 relais de poste, env. 160km, sans faute
    (4) baiser de paix de l'église catholique
    (5) s'enfuit
    (6) s'éloigne

    TEXTE : Télécharger « FCoq.jpg »

     

     

    Fable à comparer avec : "Le coq et le Renard"
    par Marie de France, XIIe siècle

                     Voici l'histoire d'un coq
    qui était perché sur un fumier et chantait.
    Un renard s'approcha de lui
    et lui dit de fort belles paroles :
    Seigneur, que vous êtes beau !
    Je n'ai jamais vu un si bel oiseau !
    Vous avez la voix la plus claire !
    Hormis votre père, que je connaissais bien,
    nul oiseau n'a jamais mieux chanté.
    Mais lui faisait mieux, car il chantait les yeux fermés !
    - Moi aussi je sais le faire ! dit le coq.
    Il bat des ailes, ferme les yeux,
    s'imaginant chanter d'une voix plus claire.
    Le renard s'en saisit d'un bond
    et gagne la forêt avec sa proie.
    Il traversait un champ
    quand tous les bergers se lancent à sa poursuite ;
    Les chiens aboient après lui.
    Regardez ce renard, qui tient le coq !
    S'il passe par ici, il paiera cher sa capture !
    - Vas-y ! dit le coq, crie-leur
    que je suis à toi et que tu ne me laisseras pas !
    Le renard veut crier fort,
    et le coq saute de sa gueule :
    il monte en haut d'un arbre.
    Quand le renard s'en aperçoit,
    il se voit bien attrapé
    et bien trompé par le coq.
    De colère et de fureur
    il se met à maudire la bouche
    qui parle quand elle devrait se taire.
    Le coq répond : "Je dois faire comme toi :
    maudire l'oil qui veut se fermer,
    quand il devrait veiller et guetter
    pour éviter un malheur à son seigneur !"
    Ainsi font les fous : la plupart
    parlent quand il faut se taire,
    et se taisent quand il faut parler.
    Avis au sot.

     

    Fables françaises du Moyen Âge
    Traduction de Jeanne-Marie Boivin et Laurence Harf-Lancner
    Garnier-Flammarion, 1996   

     

    Texte 5 : “La Farce du cuvier” Gravure de Jean-Baptiste OUDRY

     


    Texte 6 : “Les perdrix” fabliau, auteur anonyme. 

    TEXTE :

    Télécharger « Perdix.rtf »


    Ecriture : Ecrire une fable à partir d’une morale (en prose ou en vers).


    Lecture cursive (6) : FABLES, La Fontaine, BiblioCollège, Hachette.
     

     

     

    VIDEO sur les Fables de La Fontaine :

    SITE SUR JEAN DE LA FONTAINE :

    http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/index.htm


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  •  

             Au collège, l'enseignement du Français est assuré par le professeur de Français, spécialiste de littérature et de langue française

     

    Les compétences travaillées

    sont les suivantes :

     

    1. Comprendre et s'exprimer à l'oral

    2. Lire​   

    3. Ecrire

    ​4. Comprendre le fonctionnement de la langue

     

    Les quatre entrées du programme

    de Lecture :

     

    I. Le monstre, aux limites de l'humain

    II. Récits d'aventure  

    III. Récits de création ; création poétique

    IV. Résister aux plus forts : ruse, mensonges et masques

     

     Le programme de Français à la rentrée 2016 est en ligne et peut être consulté

    sur ces sites :

    https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1280326/les-programmes-du-nouveau-college-2016 

     

    http://www2.ac-bordeaux.fr/cid79173/les-programmes-college.html#Français

     

    Objectifs : maîtriser la langue et acquérir une culture littéraire

     

    Les élèves apprennent à :

    • s'exprimer correctement et clairement, à l'oral comme à l'écrit
    • lire et analyser des œuvres littéraires et des textes de toutes sortes
    • raisonner
    • argumenter
    • structurer leur pensée  

        Ils  développent leur imagination, leur goût, leur culture et acquièrent les premiers éléments d’une culture humaniste.

     

        Le cours de Français est organisé en séquences. Vous trouverez à l'espace "Rubriques" les séquences proposées en cours de Français.

     


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  • Séquence 2. Groupement de Textes : lecture de contes.  OCTOBRE

                                                                                              

    Thématique : Le Monstre, aux limites de l'humain.

    Problématique : Quelle est la fonction des monstres dans le conte ?  

                                                                                              


    Textes étudiés/ lectures d’images :


    - Texte 1: Barbe bleue, Ch. Perrault Illustration de Gustave Doré, 1862.

    Barbe-Bleue met sa femme en garde  

    Cette planche est un "fumé" d'un dessin de Gustave Doré pour l'édition in-folio des Contes de Perrault publiée par Pierre-Jules Hetzel en 1862. C'est une épreuve de gravure sur bois, tirée sur la planche préalablement noircie. La légende, prise à la "Table des contes" de l'ouvrage, indique la scène :

    "S'il vous arrive de l'ouvrir, il n'y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère."

     

    Livre au format pdf :

    Barbe bleue p.113

     

    BD sur Barbe Bleue :

     


    - Texte 2 : La Belle et la Bête,  Jeanne-Marie Leprince de Beaumont

    Dossier pédagogique « La Belle et la Bête » - Thierry DELAMOTTE – Mission Cinéma – Nov. 2003 :


    - Texte 3 : Le Petit Poucet, Ch. Perrault, "L'Ogre".

     

     

     

    Site web : http://expositions.bnf.fr/contes/

    Titre : "Ogres et nains, ogresses et diables" : http://expositions.bnf.fr/contes/arret/ingre/indogr.htm

    Héritiers du mythe grec de Chronos, les ogres font preuve d’un insatiable appétit pour la chair fraîche humaine et d’une force physique herculéenne.
      

     

    Film La Belle et la Bête de Jean Cocteau
    Images  :

    - deux extraits du film de Cocteau, 1946.

    extrait 1 :

     

     

    - Bande-annonce du film de 2014:

    La Belle et la Bête avec Léa Seydoux et Vincent Cassel :  

     

    ​* Débat : sur le thème de l'exclusion (en lien avec le film)


    * Ecriture  : Ecrire la suite d’un conte.


    * Lecture cursive (2) : La Belle et la Bête et autres contes, Biblio Collège, Hachette

     

    RECITATION : MAIRICE CARÊME, "L'Ogre".


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  • 3. ETUDE D’UNE OEUVRE INTEGRALE : Vendredi ou la vie sauvage, Michel TOURNIER.
    NOVEMBRE/ DECEMBRE


    Textes étudiés :
    Texte 1  
    Texte 2  
    Texte 3  

    Ecriture : Ecrire un nouveau chapitre du roman de Michel Tournier.

    Lecture suivie (3) : Vendredi ou la vie sauvage, Michel TOURNIER, Folio Junior


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  •  La Création d'Adam, Michel-Ange, Chapelle-Sixtine

     

    5. GROUPEMENTS DE TEXTES  :  LES CARACTERISTIQUES DES RECITS DE CREATION, 

    à partir de l'étude de la Genèse et de comparaisons - FEVRIER

     

                                                                                                    

    Thématique : Récits de création ; création poétique. 

    Objectifs :

    - Découvrir différents récits de création.

    - Comparer ces textes, (ressemblances et différences).

    - Comprendre en quoi ils répondent à des questions fondamentales.

                                                                                                     

     


    Textes étudiés :


    Texte 1 : Découvrir un récit du commencement :
    Lecture de la Genèse I, 1-31 - La Création du monde, La Bible 

    Retrouver les étapes d’un récit dans un tableau : “La Création du monde”, Bible de Souvigny.


    Texte 2 : Lire un épisode qui explique le destin humain :
    “L’arbre de la connaissance”
    La Genèse, III, 4-19 


    Texte 3 : Comparer deux textes fondateurs
    “L’arbre de la connaissance”, Le Coran, sourate 2, 35-38.  


    Texte 4 : Découvrir le mythe du Déluge dans trois textes fondateurs : L’épopée de Gilgamesh /La Bible/ Le Coran 


    * Ecriture : Ecrire un récit de création.


    * Lecture suivie (5) : LA GENESE, La BIBLE, LIBRIO


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  • Récitation : "Le Lion et le Rat"

     

    Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :
    On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
    De cette vérité deux Fables feront foi,
    Tant la chose en preuves abonde.
    Entre les pattes d'un Lion
    Un Rat sortit de terre assez à l'étourdie.
    Le Roi des animaux, en cette occasion,
    Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.
    Ce bienfait ne fut pas perdu.
    Quelqu'un aurait-il jamais cru
    Qu'un Lion d'un Rat eût affaire ?
    Cependant il advint qu'au sortir des forêts
    Ce Lion fut pris dans des rets,
    Dont ses rugissements ne le purent défaire.
    Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
    Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
    Patience et longueur de temps
    Font plus que force ni que rage.

      


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  • EXEMPLE DE ROBINSONADE : Les esclaves échoués sur l'Île de Tremolin

     


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  • 1. ETUDE D’UNE OEUVRE INTEGRALE : L’ODYSSEE, d’HOMERE  - Séquence 1 (Septembre)

     

                                                                                                    

    Thématique : Le Monstre, aux limites de l'humain. 

    Objectif : Découvrir les épreuves endurées par Ulysse.

                                                                                                  

    Découvrir les épreuves endurées par Ulysse.

    * Textes étudiés :

    Texte 1 : Ulysse et Polyphème


    "L'Aveuglement du Cyclope", Tableau de Pellegrino Tibaldi (1527-1596).

     

    Iconographie de Polyphème : http://www.mediterranees.net/mythes/ulysse/epreuves/cyclope/cyclope_iconographie.html


    Texte 2 : Les Sirènes.  Vase grec, British Museum


    Texte 3 : Charybde et Scylla  


    * Ecriture : Inventer une aventure d'Ulysse et son combat contre un monstre.


    * Lect
    ure suivie (1) : L’Odyssée, Homère, Hatier 

    Découvrir les épreuves endurées par Ulysse.

     

     * Poème de Joachim DU BELLAY : "Heureux qui comme Ulysse", lu par  Gérard Philippe sarcastic :

     

    Découvrir les épreuves endurées par Ulysse.

     

    En chanson intello :

     

     PAROLES de la Chanson :

    Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
    Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
    Vivre entre ses parents le reste de son âge !

    Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village,
    Fumer la cheminée et en quelle saison

    Mais quand reverrai-je, de mon petit village, fumer la cheminée et en quelle saison,
    Mais quand reverrai-je ?

    Reverrai-je le clos de ma pauvre maison
    Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
    Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
    Que des palais Romains le front audacieux,
    Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,

    Plus mon Loir Gaulois, que le Tibre latin,
    Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l'air marin la douceur angevine.

    Mais quand reverrai-je, de mon petit village, fumer la cheminée et en quelle saison,
    Mais quand reverrai-je ?

    J'ai traversé les mers à la force de mes bras,
    Seul contre les Dieux, perdu dans les marais
    Retranché dans une cale, et mes vieux tympans percés,
    Pour ne plus jamais entendre les sirènes et leurs voix.

    Nos vies sont une guerre où il ne tient qu'à nous
    De nous soucier de nos sorts, de trouver le bon choix,
    De nous méfier de nos pas, et de toute cette eau qui dort,
    Qui pollue nos chemins, soi-disant pavés d'or.

    Mais quand reverrai-je, de mon petit village, fumer la cheminée et en quelle saison, mais quand reverrai-je?

    Mais quand reverrai-je ?
    Mais quand reverrai-je ?
    Mais quand reverrai-je ?
    Mais quand reverrai-je ?   

     

     

     

    Découvrir les épreuves endurées par Ulysse.

    Ulysse et les sirènes – H. Draper – XIXème siècle


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  •  

    Portrait de Molière

     

    SUR LA VIE DE MOLIERE : 

    Vidéo de l'INA sur le film "MOLIERE" d'Ariane Mnouchkine :

    http://www.ina.fr/video/CAB7801121701

     

    Séquence 8.  - ETUDE d'une oeuvre intégrale :

                   Le MEDECIN MALGRE LUI, de MOLIERE. 

    MAI

    Afficher l'image d'origine

     

     

                                                                              

    Thématique : Résister au plus fort : ruses, mensonges et masques. 

    Objectif : Découvrir le genre théâtral par l'étude  d'une comédie classique de Molière.

                                                                                                     

     

     

    Textes étudiés :


    Texte 1 : Quelles sont les caractéristiques de la scène d’exposition?


    Acte I, scène 1 :
    Sganarelle, Martine, se querellant


    “Une scène de ménage”, 
    Le Médecin malgré lui

     

    Photo : Compagnie "Présence"  

    Texte :  ACTE I, SCÈNE PREMIÈRE

    Télécharger « I,1.rtf »

                 Vidéo :

    https://www.youtube.com/watch?v=gJWtmF7pjOw

     Images d'archive INA

    ***


    Texte 2 : Découvrir les différents types de comique


    Acte I, scène 4 - “La ruse” 

     Photo : Compagnie "Présence".

    ACTE I, SCÈNE 4

    Télécharger « I,4.rtf »

     

    ***


    Texte 3 : Comprendre l’évolution du noeud théâtral vers le dénouement


    Acte II, scène 4 - “La consultation ”  

    Photo : Compagnie "Présence"

     

     

    ***


    Texte 4 : Acte III, scène 6 

                                      “Une guérison miraculeuse” 

    Vidéo : de Jean Lermier,

    Théâtre de Nanterre-Amandiers 2007 :

    https://www.youtube.com/watch?v=-aSCthCwtfc

     ***


    * Ecriture/ Oral : Ecrire les répliques d'un dialogue de théâtre, puis ensuite les jouer avec une mise en scène.


    Lecture suivie (7) LE MEDECIN MALGRE LUI, de MOLIERE


    * Expression orale : Par petits groupes, apprendre et jouer une scène de la pièce. Faire ressortir les jeux de scène.


    * Sorties scolaires prévues ​ : sortie au théâtre pour assister à un spectacle ...

     Photo : Compagnie "Présence"

      ... et visite d'un théâtre :

     

    Photos de la pièce (Compagnie Présence) : http://www.office-culture-domme.com/photos-manifestations-ocd-domme/ocd-2013/juin2013/cloture-medecin-malgre-lui/album/slides/video23.html

     

    Texte de la pièce : http://www.toutmoliere.net/acte-1,405458.html

    Prolongements :

    pour aller plus loin...

    1. Le Médecin malgré lui, de Molière :

    https://www.youtube.com/watch?v=vki7LWDGwE4

     

    2. Le Médecin malgré lui de Molière en commedia dell'arte par le Théâtre de l'éventail  (bande-annonce) :

    https://www.youtube.com/watch?v=d8XQjbLnwZA

    3. Le Malade imaginaire, de Molière :

     https://www.youtube.com/watch?v=UhcQv4kc-uY

    4. Le site de la Compagnie Colette Roumanoff :

    http://www.theatre.roumanoff.com/

    A consulter pour voir d'autres pièces de Molière ou élargir son répertoire.

    5. Le contexte historique :

    L'Histoire au Quotidien - La vie à l'époque de Louis XIV : 

    https://www.youtube.com/watch?v=QVacDPmfMnU

     6. Extrait du film d'Ariane Mnouchkine :

    https://www.youtube.com/watch?v=jnbvfl1c6c0

    7. La troupe de Molière en dessin animé  :

    Molierissimo


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